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La magie des mots
22 février 2011

Qui savait au début qu'il y aurait une fin ?!

city_of_fighters__by_ankooru

Et t’en dirais quoi toi, de foutre le camp ?

 

J’ai froid en dedans, je bous littéralement, tes mots toxiques qui me percent la peau, et l’évasion résonne comme une évidence. Bien longtemps que toi tu les as dompté, les évidences à peine audibles, quand t’anticipes mes défaillances, que je retombe entre tes mains, à chaque faux pas, tout juste parce que c’est toi. Toi tout entière, de l’enfer de tes gestes, à tes sarcasmes bruyants, oui ma tête fait des rebonds et tes yeux disent que tu mens.

 

Et l’on brouillonne encore, les potes et moi, des esquisses maladroites, des à-peu-près de vies, la foire aux commencements, quand on découvre que même les grandes idées sont solubles dans le vin. La marche à suivre importe peu quand on préfère planer, rêver de toi jusqu’au matin, les corps à la dérive. Qu’on savait bien dès le début qu’il y aurait une fin.

 

 

Et t’en dirais quoi toi, de faire halte chez moi ?

 

J’ai pris le paradis d’assaut. Il fut un temps c’était New York, les rues blindées de béton noir, et les néons de ma salle de bain. Si t’avais bien voulu raser les murs de ma chambre, refaire trembler le monde de passions brise-pierres, juste plaquer ton cul sur l’email et le tissu, jouer sous mon poids à fermer les paupières.

 

T’as vu qu’au lieu de ça, tu n’parles que de routes à se faire, oui d’horizons lointains, de décalages horaires. La science des actes manqués, c’est notre histoire d’amour, la pleine démesure des fossés qu’on creusait, en éventrant la terre avec nos propres ongles. J’ai laissé le paradis en lambeaux, c’était commode ainsi, à voir les anges pleurer, tes ailes dans l’incendie.

 

 

Et t’en dirais quoi toi, de vouloir te venger ?

 

Tu sais j’ai pris grand soin à laisser chaque trace, que le chemin soit marqué, j’ai effacé les regrets et mis des mots à la place. Tu sais j’ai pas perdu l’élan, que je prenne l’envol ou accélère la chute, c’est le manque qui me flingue, je me sens vivre à la lutte.

 

C’est pour quand la revanche, celle des mots vides et des poings dans les cotes. Celle des baisers salés et des sourires en coin. C’est pour quand la tuerie du dimanche, celle des contes de couette et des numéros sur la main. Ce soir je dîne en terrasse, et toi, tu m’tues et puis tu t’casses.

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