Bury me now !
Et puisse un vent violent se lever entre les plis de nos chairs, puisse le temps nous assassiner à petit feu. J’ai vu briller tes yeux ma jolie meurtrière, j’ai vu ton appétit de louve dévorer l’entre-nous-deux.
En voilà des mirages, amour d’apesanteur, quelques lettres marquées, creusées à même la peau. Il faut régler l’image, il faut vaincre la peur, sourire halluciné, baise moi avec tes mots.
Il est des éclats de chair qui tâchent les parois, éclaboussures humaines venus strier l’écran, quelques morceaux de moi comblant les interstices, peut être un peu de toi qui suinte, dans tout l’appartement.
A t’entendre hurler j’ai bien cru à l’émoi, à sentir mes os qui craquaient sous tes pas, et j’en tremble comme toi ma lucie des enfers, et j’en tremble de toi ma pute au revolver.
Et j’ai cracher tout ça, vomi sur la moquette, noyé dans la vodka, et le coeur à la fête, j’ai cru crier tout bas, le silence dans ma tête, être maître de soi veut dire «appuie sur la gâchette».
C’est le passage à l’acte, de l’ombre à la lumière, la règle du manque et du tact, des bouteilles à la mer. C’est les baisers volés, mon élan suicidaire, c’est ma belle écorchée, ma folle colombe à la guerre.