La dérisoire

Parait qu’t’es dingue belle héroïne ? Parait t'aimes pas les gens comme moi ? Tu sais qu'ce soir t'as mauvase mine ? Aller arrête ton cinéma ! Tu sais j’aime ça quand c’est malsain et puis t’as du charisme, t’as d’l’allure comme on dit. Tu veux pas m’refaire ton numéro d’hier matin ? Aller s'tu veux j'paye la partie. J’suis pas l’premier à t’dire ce genre de choses, et j’sais qu’mes mots freinent tes élans. Tu sais fillette j’ai pas ma dose, j’voudrais qu’tu m’fasse rêver maintenant ! T’es silencieuse, c’est mieux que rien, j’peux t’embrasser les lèvres ou les seins ? J’peux pas partir sur une fausse note, j’peux pas flancher avant la fin. Je sais qu’j'vaut rien face à tes potes. Dis est-ce que j’peux poser mes mains ? Pourquoi tu chantes si peu souvent ? Pourquoi tu fermes les yeux quand tu t’envoles ? J’aime quand tu danses devant nos yeux, et ton tatouage sur la cheville. Tes beaux pieds nus sur le comptoir, tes bras tremblants, tes yeux qui brillent. Et puis ces lettres sur ta peau, tous ces miroirs en arrière plan, ces jolies marques sur ton dos, les cicatrices de tes amants. C’est pas utile de m’fuir ainsi, je suis prudent tout autant qu’toi. J’m’en vais tout seul, j’retourne au lit. J’espère quand même que j’rêverais d’toi.