Innuendo

Et puis si les prénoms n’importent pas, on s’en fout de penser à ceux qui restent collé à toi, moi je m’en fout des souvenirs, y’a rien qui compte que les idées. Mais pourquoi t’es là à faire encore ton numéro ? Pourquoi t’es pas parti malgré les nœuds dans l’estomac ?

Tu sais moi j’suis pas doué pour les discours, et la famille j’y connais rien. Pourtant ton père me faisais rire, lui qui t’avais roué de coups, je l’aimais bien ce grand salaud, t’as jamais pu comprendre ça, tu m’as sûrement pris pour un fou.

C’est ma parole contre la tienne, parce qu’on niait nos incartades, juste par principe, juste pour le jeu. C’est mon silence contre ta peine, et tes yeux vides, tes sourires fades, c’est pas mon trip, fout les au feu. Quand tu chavires moi ça me touche, même si c’est vrai que j’comprend rien, même si j’ai l’air d’avoir que du vide à la bouche, et d’autres noms collés aux mains.

Toi tu n’repars jamais les mains vides, tu m’as jamais rendu la balle, tu m’as laissé un trou dans le bide, t’as gardé l’écho de mes râles. Est-ce que ça va poupée ? Et ce que tu vas tenir le coup ? J’voulais savoir avant d’frapper, avant d’reprendre c’qui m’appartient. Est-ce que ça va aller ? Est-ce que tu vas rester debout ? J’voulais savoir avant d’t’aimer, j’voulais savoir avant d’poser mes mains.